
La nouvelle réglementation du contrat de stage
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Héloïse Fougeray
Diplômée d'un Master II en Droit de la Propriété Intellectuelle aux Universités partenaires Paris I Panthéon-Sorbonne et Paris-Saclay.
Vous souhaitez recruter un salarié en contrat à temps partiel ? Votre futur employeur vous propose un CDI à temps partiel ? Dans ce cas, il est nécessaire que vous compreniez les spécificités d’un contrat de travail à temps partiel.
Pour vous aider à y voir plus clair, on fait le point sur la définition d’un contrat à temps partiel, sur les mentions à prévoir, les modalités de rémunération, le fonctionnement des congés payés et les heures complémentaires.
Mini-Sommaire
Un contrat à temps partiel, que ce soit un CDI ou un CDD, doit obligatoirement prévoir une durée de travail inférieure à celle d’un salarié en contrat à temps plein.
En principe, la durée de travail à temps partiel doit donc être inférieure à la durée légale de travail à temps plein :
☝️ Bon à savoir : on parle de quotité de travail pour désigner le pourcentage de temps de travail d’un salarié qui est à temps partiel, comparé à un emploi à temps plein.
Cependant, dans l’hypothèse où une convention collective ou un accord collectif est applicable, il est possible que la durée de travail à temps plein soit inférieure aux durées légales (par exemple, 30 heures par semaine). Pour être à temps partiel, le salarié devra donc impérativement travailler moins de 30 heures par semaine.
Attention : il ne faut pas confondre temps partiel, forfait jours et annualisation du temps de travail. Le forfait jours est seulement une dérogation à la règle des 35h. Il s’agit d’une réorganisation du temps de travail, non plus en heures par semaines, mais en jours travaillés par an. L'annualisation du temps de travail est une alternative qui permet aux employeurs de moduler le temps de travail des salariés en fonction du rythme d’activité de l’entreprise.
De plus, le travail à temps partiel implique que le salarié travaille pendant une durée minimale de travail qui doit être mentionnée dans le contrat de travail. Si aucune durée durée minimale n’est prévue par une convention collective ou un accord de branche étendu, la durée minimale de travail doit être de :
À noter : tout au long de la vie du contrat de travail, il est possible de demander à l'employeur une réduction du temps de travail effectif afin de passer à temps partiel. Vous souhaitez exercer vos fonctions à temps partiel ? N'hésitez pas à vous appuyer sur notre modèle de demande de temps partiel.
Que le contrat de travail soit un CDD ou un CDI à temps partiel, il doit être écrit et prévoir notamment les mentions suivantes :
Pour vous éviter d’oublier des mentions obligatoires lors de la rédaction d’un contrat de travail à temps partiel, vous pouvez vous inspirer de notre modèle de contrat de travail à temps partiel.
Par ailleurs, si vous souhaitez modifier les conditions de travail prévues initialement, il sera nécessaire de rédiger un avenant au contrat de travail à temps partiel par écrit.
Bon à savoir : comme pour tout salarié, un employé à temps partiel doit être inscrit au sein du registre unique du personnel.
La rémunération d’une personne en emploi à mi-temps doit en principe être calculée au prorata de sa durée de travail. Concrètement, cela signifie que son salaire au taux horaire devra être égal à celui d’un salarié à temps plein occupant un poste équivalent dans la même entreprise.
Bon à savoir : la rémunération d’un salarié en contrat de travail à temps partiel peut être lissée pour lui garantir une rémunération fixe.
Un salarié à temps partiel bénéficie des mêmes droits aux congés payés qu’un salarié à temps plein. Concrètement, les droits aux congés payés en temps de travail à temps partiel ne sont pas calculés en fonction des heures de travail. Ainsi, comme pour un salarié à temps plein, le salarié à temps partiel a le droit à 2,5 jours ouvrables de congés payés par mois de travail effectif chez le même employeur.
En revanche, pour arriver à une égalité en matière de congés payés entre les salariés à temps plein et les salariés à temps partiel, le décompte des jours diffère. De ce fait, pour calculer le nombre de jours considérés comme des congés payés en temps partiel, l’employeur doit décompter tous les jours ouvrables inclus pendant la période d’absence.
Pour faire simple, même les jours où le salarié à temps partiel ne travaille pas en temps normal sont décomptés. Le décompte débute à partir du premier jour ouvrable de congé payé où le salarié travaille en temps normal et se termine le jour de sa reprise.
Exemple : prenons l’exemple d’un salarié en contrat à temps partiel qui travaille uniquement le mardi et le jeudi. S’il pose un seul jour de congé le mardi, le mercredi sera également décompté alors même que c’est un jour où il ne travaille pas en temps normal. Deux jours ouvrables de congés devront être décomptés par l’employeur, soit le mardi et le mercredi.
En cas de besoin, un salarié à temps partiel peut travailler plus que le minimum prévu dans son contrat de travail. On dit alors qu’il réalise des heures complémentaires, qui se différencient des heures supplémentaires d’un salarié à temps plein.
Toutefois, la réalisation d’heures complémentaires est limitée à 1/10ème de la durée hebdomadaire ou mensuelle de travail prévue dans son contrat (sauf si une convention collective ou un accord de branche prévoit une durée différente, dans la limite d’⅓ de la durée de travail hebdomadaire ou mensuelle). Par exemple, un salarié en 30 heures par semaine ne pourra pas travailler plus de 3 heures complémentaires par semaine.
Les heures complémentaires réalisées donnent droit à une majoration de la rémunération. Si aucune convention collective ou aucun accord de branche étendu ne prévoit le taux de majoration d’une heure complémentaire, le taux de majoration doit être le suivant :
Le salarié a le droit de refuser de réaliser des heures complémentaires dès lors que :
À l’inverse, si l’employeur l’en informe 3 jours avant et que les heures ne sont pas supérieures à ce qui est prévu au contrat, le salarié doit réaliser les heures complémentaires. À défaut, il pourra être sanctionné par son employeur (exemples : avertissement, mise à pied, licenciement pour faute, etc.).
Vous connaissez désormais les éléments clés sur le contrat à temps partiel. Si vous êtes employeur, pensez à faire la déclaration préalable à l’embauche (DPAE) auprès de l'administration ! Elle doit impérativement être effectuée après la signature du contrat de travail à temps partiel et avant la prise de fonction du salarié.
Note du document :
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Héloïse Fougeray
Diplômée d'un Master II en Droit de la Propriété Intellectuelle aux Universités partenaires Paris I Panthéon-Sorbonne et Paris-Saclay.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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