Devenir jardinier : quel statut choisir ?

Depuis quelques années, le jardin est devenu une pièce essentielle de la maison. Les Français apprécient particulièrement leur espace de verdure et n’hésitent pas à solliciter un jardinier pour entretenir ou aménager leur extérieur. Vous voulez vous lancer, mais ne savez pas comment ouvrir une entreprise de jardinage ou s’il est possible de devenir auto-entrepreneur jardinier ? Legalstart est là pour répondre à toutes vos questions et pour vous assister dans vos démarches.

Ouvrir une entreprise de jardinage : sous quel statut ?

Avant d’ouvrir une entreprise de jardinage, il faut décider de la forme juridique que va prendre cette dernière. Notez que le statut de votre entreprise va dépendre du type d’activité que vous exercez. En effet, vous pouvez rencontrer deux cas de figure :

• Vous exercez une activité commerciale (entretien de parc et jardin, élagage, taille, tonte, etc.) avec une inscription obligatoire à la MSA (Mutuelle Sociale Agricole) ;
• Vous exercez une activité agricole (plantation de plantes, d’arbres et d’arbustes) sous un régime social agricole MSA.

Pour une activité commerciale, vous devez créer une entreprise individuelle ou une société auprès de la Chambre de Commerce et d’Industrie puis vous inscrire à la MSA. Pour ouvrir une entreprise de jardinage avec une activité agricole il faudra simplement s’inscrire auprès de la Chambre d’agriculture.

Un jardinier ou un paysagiste peut-il être auto-entrepreneur ?

Le métier de jardinier peut se pratiquer aussi bien en tant que salarié que comme chef d’entreprise. Mais peut-on devenir jardinier botaniste en étant auto-entrepreneur ?

En principe, la loi ne permet pas d’exercer exclusivement le métier de jardinier et de paysagiste sous le statut de micro-entrepreneur. En effet, le jardinage est considéré comme une activité agricole qui dépend directement d’une Mutuelle Sociale Agricole (MSA).

C’est cette mutuelle qui gère les cotisations sociales des professionnels du métier. Or, la Mutuelle Sociale Agricole ne reconnaît pas le statut auto-entrepreneur. Néanmoins, sous certaines conditions vous pourrez devenir paysagiste jardinier auto-entrepreneur.

Comment devenir auto entrepreneur jardinier ?

Pour créer une micro-entreprise de jardinage, vous pouvez créer une activité de services à la personne. Notez que les démarches du statut auto-entrepreneur sont très simples à réaliser puisqu’il suffit de faire une déclaration d’activité (remplir le formulaire P0) auprès de l’URSSAF.

Ainsi, cette “entreprise” va exercer des activités diversifiées qui ne seront pas exclusivement du jardinage. L’auto-entrepreneur peut devenir jardinier paysagiste tout en effectuant diverses tâches supplémentaires, considérées comme des prestations de service à la personne, comme le bricolage, les travaux liés à l’arrosage, etc.

Astuces : vous souhaitez vous lancer ? N’oubliez pas qu’il existe des aides à la création d’entreprise.

Quelles sont les conditions à respecter pour créer son entreprise de jardinage en tant qu’auto-entrepreneur ? Pour ouvrir une entreprise de jardinage via le régime de la micro-entreprise, il est nécessaire de limiter l’activité :

• À l’entretien courant des jardins, des potagers et des parcs. Attention, la commercialisation de produits d’entretien n’est pas permise dans cette activité ;
• À exercer uniquement auprès d’une clientèle de particulier et à leur domicile (et non pour des entreprises ou des collectivités territoriales).

Faut-il valider une formation pour devenir jardinier ?

Bien qu’il soit possible de devenir jardinier sans formation, le diplôme est pour lui un avantage, qu’il soit auto-entrepreneur, salarié ou chef d’entreprise.

• Sans diplôme du bac, il est possible de suivre des formations telles qu’un CAP (CAP agricole jardinier paysagiste) ou le Brevet Professionnel Agricole (BPA) ;
• Au niveau Bac, il existe un Bac Professionnel travaux paysagers et un autre aménagements paysagers, un Bac Technologique sciences et technologies de l’agronomie et du vivant, ou encore un Bac Technologique sciences et technologies de l’agronomie et du vivant.

Bon à savoir : certains certificats d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES) ainsi que les permis E, B ou C peuvent être demandé.

En définitive, devenir jardinier à son compte ou en tant que salarié est une excellente manière de lier votre passion pour l’entretien des espaces verts et votre métier. Pensez simplement à bien prévoir les contours de votre activité avant de vous lancer. Pour vous aider, n’hésitez pas à utiliser notre outil de choix de la forme juridique.

Rédaction : Pauline Balaire, diplômée d’un Master 2 en Droit des affaires, rédactrice juridique indépendante.