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Jeanne Bahu
Diplômée d'un Master 2 de Droit de l'Université de Lille 2.
Aujourd’hui, beaucoup de professionnels décident de changer de vie. Retour à la terre, découverte des joies de la campagne et favorisation des circuits courts : les métiers de l’agriculture attirent. Devenir maraîcher, c’est cultiver la terre pour faire pousser des légumes, sous serre ou en plein air. C’est un métier de plus en plus plébiscité. Il est possible de l’exercer en nom propre, sans créer de société, ou via la création d'entreprise agricole. On vous explique comment devenir maraîcher à 20 ans, ou 40 ans !
Mini-Sommaire
Un maraîcher pratique une culture intensive des légumes.
Attention, intensive ne signifie pas nécessairement que les cultures ne sont pas bio, mais qu’elles sont réalisées à grande échelle !
Le maraîcher pratique l’agriculture, mais ne se confond pas avec les céréaliers ou les éleveurs.
Comment devenir maraîcher independant ? Les maraîchers indépendants s’installent seuls et ne font pas partie d’une franchise. Ils peuvent cultiver et vendre leur production, mais également trouver des diversifications pour valoriser leurs cultures.
Il est fréquent pour les maraîchers d’ouvrir un commerce de village, afin de vendre leur production. Les maraîchers n’ont pas besoin de monter une société pour vendre leurs produits, il s’agit d’une dérogation du milieu agricole.
Certains maraîchers peuvent faire le choix de monter une ferme pédagogique. Ils accueillent ainsi un certain public, d’élèves ou simplement d’adultes curieux de découvrir le monde agricole. Une ferme pédagogique demande des démarches toutes différentes du maraichage, mais permet de bénéficier d’une rémunération supplémentaire. Certaines fermes proposent des séjours plutôt haut de gamme, en permettant aux visiteurs de loger sur place. Devenir maraîcher et partager sa passion : c’est possible !
Plusieurs témoignages permettent de pointer du doigt les difficultés majeures lorsque l’on choisit de devenir maraîcher.
Comment devenir maraîcher en permaculture ? Fortement prisée par les maraîchers, la permaculture prône la symbiose des cultures. En effet, il s’agit d’un système de culture directement inspiré du fonctionnement même de la nature. Le principe est de créer des interactions bénéfiques entre les éléments. Les trois grands piliers de la permaculture sont de prendre soin de la terre, des hommes et partager équitablement les richesses. Devenir maraîcher en permaculture incite à adopter la certification bio.
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Il existe plusieurs moyens de devenir maraîcher.
En formation initiale, il existe plusieurs possibilités de devenir maraîcher : le baccalauréat professionnel floral, légumier et horticole, le BEP ou le CAP agricole.
Il est également possible de devenir maraîcher en reconversion. Il existe une formation spécialement dédiée à ces futurs agriculteurs : le BPREA : brevet professionnel responsable d’entreprise agricole. Ponctuée de stages et de cours, cette formation permet à qui le souhaite de devenir maraîcher, et de connaître les rudiments du métier. Cette formation est assez rapide, elle dure un an en moyenne (en alternant des périodes de cours et des périodes de stage) et permet une reconversion efficace. Cette formation est très répandue dans le milieu agricole et se décline selon les métiers visés. Par exemple, il est possible de suivre une formation en BPREA pour devenir vigneron.
Ces formations permettent l’obtention de la capacité professionnelle agricole. Celle-ci est nécessaire pour toucher certaines aides et subventions européenne, aujourd’hui incontournables pour ceux qui souhaitent devenir maraîchers.
Il en est de même si vous souhaitez devenir maraîcher bio. L'obtention d'un diplôme n'est pas nécessaire exercer cette activité, mais il est fondamental pour prétendre à certaines aides financières.
À noter : le diplôme n’est pas obligatoire pour devenir maraîcher.
Tous les maraîchers, avec ou sans diplôme, doivent se rapprocher de leur centre de formalité des entreprises (CFE) : c’est ce centre qui leur délivrera leur numéro de SIRET et leur numéro de SIREN. Ils doivent également être affiliés à la MSA, la mutuelle des agriculteurs. C’est cette mutuelle qui centralise tout, les charges sociales, les charges patronales…, etc.
Il existe donc au sein de la mutuelle deux statuts :
Il est avantageux de commencer son activité avec le statut de cotisant solidaire, puisqu’il permet de payer moins de charges. Pour être cotisant solidaire, la superficie de l’installation doit être égale à un quart de la superficie minimum d’installation (propre à chaque région), et le maraîcher doit exercer une activité de salarié agricole requérant un travail de 150 à 1.200 heures par an.
Les maraîchers peuvent exercer en nom propre, et n’ont donc pas besoin de créer une société, les démarches auprès de la MSA et du CFE suffisent.
À l’inverse, il est également possible de créer une société agricole :
Pour être reconnu maraîcher bio, il faut respecter certaines règles, qui permettront de demander une certification. Il en existe plusieurs, en fonction de la qualité du sol et de la culture :
Devenir maraîcher bio sans formation, c’est possible ! L’important est de se former auprès d’un professionnel pour apprendre les principales techniques agricoles, savoir organiser son temps et diversifier ses cultures. Cependant, certaines aides pourraient être refusées à ceux qui souhaiteraient s’installer maraîcher sans diplôme. La principale recommandation est de se former auprès de maraîchers compétents et expérimentés. Les apprentissages sur le terrain n’ont jamais été aussi efficaces que dans le milieu agricole !
Il existe différentes aides à la création d’entreprise pour les maraîchers. Devenir maraîcher bio permet d’accéder au maximum d’aides proposées. Les maraîchers qui n’ont pas la certification bio bénéficient de moins d’aides. Celles-ci viennent de l’État, ou de la région et du département.
L’Etat propose une aide à la conversion. Celle-ci s’adresse aux maraîchers qui respectent les règles de l’agriculture bio et qui sont déjà engagés avec un organisme certificateur, donc sur le chemin du maraichage biologique.
Il propose également une aide au maintien, mais celle-ci sera ciblée là où il y a un fort enjeu environnemental, elle permet aux agriculteurs détenteurs de la certification bio de bénéficier d’une aide sur une durée de 1 an, contre 5 ans pour les aides à la conversion.
Les maraîchers bio peuvent aussi bénéficier du crédit d’impôt. Pour cela, ils doivent avoir 40% de leur exploitation en production biologique. Le crédit d’impôt est cumulable avec l’aide à la conversion ou au maintien, cependant, ce cumul ne pourra dépasser le montant de 4.000 €.
Les régions et les départements peuvent également proposer une aide à la certification, une aide à l’installation et une aide aux investissements. On parle ainsi de mesures agroenvironnementales.
Il existe également d’autres mesures qui bénéficient à tous ceux qui souhaitent devenir maraîchers, en bio ou pas.
Les aides FranceAgriMer favorisent le développement d’équipements spéciaux au cœur du maraichage. Ceux-ci doivent permettre d’aller vers une transition agro-écologique. Pour bénéficier de ces aides, il faut être reconnu maraîcher (ou agriculteur en général). Les groupes tels que les GAEC, les CUMA ou même les exploitations de lycées agricoles peuvent également en bénéficier.
Ensuite, on retrouve des aides à l’installation et ainsi les fameuses Dotations Jeune Agriculteur.
Pour bénéficier de l’aide à l’installation, le maraîcher qui se lance doit avoir entre 18 et 40 ans, s’installer pour la première fois en tant qu’agriculteur, détenir la capacité professionnelle agricole et disposer d’un plan d’entreprise. Il s’engage également à rester chef d’exploitation durant 4 ans minimum, à tenir une comptabilité de gestion et à suivre son plan d’entreprise.
La dotation jeune agriculteur n’a pas un montant fixe, elle varie en fonction des difficultés d’installation.
Les prêts bonifiés permettent de faciliter la reprise d’une exploitation et les premières installations.
Pour bénéficier de ces aides, vous devez vous adresser à la direction départementale des territoires et de la mer (DDT), ou alors à la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt.
Certaines régions proposent aussi des aides à destination des agriculteurs. Par exemple, si vous souhaitez entreprendre dans le Nord dans le domaine agricole, vous pouvez bénéficier d'une aide des Hauts-de-France.
Devenir maraîcher est un beau métier, qui permet de découvrir l’entreprenariat en milieu rural, qui fait de plus en plus d’adeptes aujourd’hui, alors pourquoi pas vous ?
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Jeanne Bahu
Diplômée d'un Master 2 de Droit de l'Université de Lille 2.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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