Comment organiser la succession d'une entreprise dans ses statuts ?
Toutefois, les statuts de sociétés peuvent organiser la transmission des parts sociales en cas de décès de l’un des associés, en imposant une procédure d’agrément spécifique.
En effet, il peut être stipulé que l’héritier, ascendant ou descendant, ne peut devenir associé qu’après avoir été agréé par les associés, comme en cas de cession de parts sociales de SCI ou de SARL à des tiers. Egalement, ici, les statuts peuvent prévoir des délais plus courts ou une majorité moins importante.
En cas de refus d’agrément, les associés sont tenus d’acquérir ou de faire acquérir les parts de l’héritier non agrée (sauf si le cédant renonce à la cession de ses parts). A défaut, si les parts n’ont pas été achetées dans le délai imparti (3 mois), l’agrément de l’héritier par les associés est réputé acquis.
Par ailleurs, rien n’empêche de prévoir dans les statuts que l’agrément ne s’appliquera qu’à une seule catégorie de personne (uniquement aux descendants par exemple). Les statuts peuvent également prévoir l’éviction d’un héritier en cas de décès d’un associé (celui-ci ayant alors droit à la valeur des droits sociaux du défunt, valeur déterminée par un expert nommé communément par les parties, ou à défaut, par le président du tribunal de commerce).
La transmission de parts sociales en cas de décès de l’un des associés est une opération délicate à mettre en œuvre, puisqu’elle requiert, entre autres, une bonne compréhension des statuts de la société. En cas de doute n’hésitez pas à vous adresser à l’un de nos avocats partenaires.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre fiche sur la cession de parts sociales de SARL à titre gratuit.