
Tout savoir sur le financement bancaire
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Que ce soit lors de la création d’entreprise ou dans le cadre d’un nouvel investissement, le recours à l’emprunt bancaire est quasiment incontournable.
Plusieurs éléments entrent en compte dans l’analyse du projet par le banquier, et tout particulièrement la capacité d’endettement de l’entreprise. Mais à quoi cela se rapporte-t-il concrètement ? Comment l'interpréter ? Voici tout ce que vous devez savoir sur la capacité d’endettement d’une entreprise.
Mini-Sommaire
La capacité d’endettement d’une entreprise (ou la “capacité d’emprunt”) correspond à sa capacité à contracter de nouveaux emprunts bancaires sans mettre en péril son équilibre financier et donc sa rentabilité.
Elle représente donc le montant maximum que l’entreprise peut rembourser chaque mois à la banque. Il s’agit donc de l’un des critères essentiels pris en considération par un établissement bancaire pour déterminer le montant et la durée de tout nouveau crédit sollicité.
En pratique : pour la banque, une capacité d’endettement élevée implique généralement un faible risque d’impayé puisque l’entreprise est censée avoir l’assise financière suffisante pour faire face à une nouvelle charge d’emprunt. Il en va de même pour tous les investisseurs.
Par ailleurs, il est nécessaire pour le chef d’entreprise de connaître la capacité d’endettement de son entreprise.
À noter : vous avez créé une SCI, obtenez encore plus de renseignements sur notre article dédié à la capacité d’emprunt d’une SCI.
Le calcul de la capacité d’endettement d’une entreprise se fait généralement par la détermination de son taux d’endettement au regard de différents éléments.
Pour évaluer la capacité d’endettement d’une entreprise, il faut tenir compte du montant de ses capitaux propres, à savoir le capital social, les fonds mis en réserve et les bénéfices non distribués.
D’autre part, il faut déterminer les besoins de financement de l’entreprise. Cela comprend les dépenses prévues, mais aussi l’analyse du bilan prévisionnel et du résultat prévisionnel ainsi que du calendrier des échéances prévues et de leur montant.
Enfin, il est essentiel de prendre en considération les emprunts en cours. Il s’agit alors de faire le point sur les crédits en cours, la durée restant à courir et le montant des échéances.
Cela est d’autant plus important que certains prêts ont des échéances évolutives dans le temps. Par exemple, les premières échéances peuvent être plus petites et les dernières plus élevées. Cela se pratique souvent pour les créations d’entreprise.
À cette étape, il convient également de vérifier que tous les remboursements sont à jour et que l’entreprise ne compte aucun retard de paiement.
En fonction des établissements, plusieurs calculs peuvent être effectués pour calculer la capacité d’endettement d’une entreprise.
Certaines banques calculent la marge brute d’autofinancement (MBA) de l’entreprise :
MBA : résultat net de l’entreprise + dotations aux amortissements.
En principe, la MBA doit permettre de payer les dettes de l’entreprise au moins sur un an et l’endettement ne doit pas excéder quatre ans de dettes.
Il est aussi possible de s’appuyer sur le taux d’endettement de l’entreprise pour déterminer sa capacité à contracter un nouvel emprunt. Dans ce cas, la formule du calcul du taux d’endettement d’une entreprise est :
Taux d’endettement : (dette totale/ capitaux propres) x 100.
Pour aller plus loin, certains calculent également le ratio d’endettement de l’entreprise en tenant compte uniquement des dettes financières :
Ratio d’endettement : (dettes financières / capitaux propres) x 100.
De manière générale, plus le ratio d’endettement est faible, plus on considère que la capacité d’endettement de l’entreprise est élevée, et inversement.
Tout comme pour les emprunts sollicités par des particuliers, les établissements appliquent des normes en matière d’endettement des entreprises.
Ainsi, le taux d’endettement de 33% est le plus souvent retenu pour limiter l’octroi des emprunts à une entreprise.
Par conséquent, selon ce principe, la capacité d’endettement de l’entreprise est restreinte dès lors qu’elle est déjà endettée à hauteur de 33% de ses fonds propres. Cependant, ce taux n’est pas obligatoire, et peut être dépassé par la banque si celle-ci juge le projet ou l’investissement suffisamment rentable et viable.
En pratique : la plupart des entreprises ont un taux d’endettement avoisinant les 40%.
Pour améliorer sa capacité d’endettement, l’entreprise peut augmenter son résultat et par conséquent sa capacité d’autofinancement et/ou réduire son endettement en réalisant des remboursements anticipés si elle peut le supporter sans mettre en péril sa trésorerie.
La capacité d’endettement d’une entreprise est donc un indicateur précieux aussi bien pour les investisseurs et tout particulièrement les banques, que pour le dirigeant. Elle reflète la possibilité pour l’entreprise de souscrire à un nouveau crédit sans mettre en danger son équilibre budgétaire et en préservant autant que possible son indépendance.
En pratique : si votre taux d’endettement vous empêche de contracter un emprunt auprès d’une banque, vous avez la possibilité de rechercher d’autres financements.
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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